Corrine, what makes you treat me so ?

Publié le par Oyster

Blind Boy Fuller (1907-1941), s'il est relativement méconnu aujourd'hui, fut en son temps davantage célèbre que son lointain cousin du Delta, j'ai nommé Robert Johnson. Encore un bluesman aveugle ? me demanderez-vous non sans réprimer un bâillement. Il faut dire qu'à cette époque, la musique était un moyen de survie (très réglementé) pour les malvoyants, et on attribuait aux plus talentueux d'entre eux des emplacements en plein air où pratiquer leur art. S'inspirant de Blind Blake et consorts, jouant avec Blind Gary Davis, Bull City Red, etc., notre homme marqua de son empreinte un Piedmont Blues traditionnel, plus bucolique que le blues du Delta. Quoi qu'il en soit, un vieux blues qui craque peut s'avérer fort revigorant au terme d'une journée lourde et fatigante, aussi vous convies-je solennellement à jeter une oreille sur le titre ci-dessous. J'ignore qui était cette sacrée Corrine, mais son petit nom revient souvent dans le milieu des blueseux, autour d'une bonne bouteille de bourbon... Salut, Corrine.


 


Publié dans La chanson du jour

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